Agence France Presse, 14.07.2001
Divorces binationaux: manifestation et grève de la
faim à Berlin BERLIN - Une centaine de personnes,
dont huit grévistes de la faim, ont manifesté samedi à Berlin, s'estimant
victimes de la justice allemande dans des affaires de divorces, parfois
binationaux, a indiqué l'un des organisateurs. Une mère et trois pères
français, une grand-mère et deux pères allemands, ainsi qu'un père sud-africain
ont cessé de s'alimenter, certains depuis mercredi, a indiqué J. T., trésorier de l'association française "SOS
Enlèvement d'enfants". Installés devant la place de l'église du Souvenir,
dans un des grands quartiers commerçants de l'ouest de la capitale, les
manifestants, dont beaucoup d'Allemands, ont brandi les photos de leurs enfants
qu'ils disent n'avoir pas vus depuis des mois, voire des années. Cette place où
se trouve une église à moitié détruite en mémoire de la dernière guerre mondiale
"symbolise parfaitement notre état d'esprit: la destruction et le
souvenir", a déclaré M. T.. Récemment
interrogé sur cette grève de la faim, le député allemand Rolf
Stoeckel, membre de la commission parlementaire franco-allemande de médiation, créée en 1999 pour
intervenir dans les conflits des couples divorcés franco-allemands,
avait jugé que cette action était dirigée contre les mauvaises personnes. "La
justice allemande est indépendante, elle n'est pas nationaliste", avait-il
ajouté. La justice allemande est souvent critiquée pour son interprétation
particulière de la convention de La Haye de 1985. La convention prévoit qu'en
cas d'enlèvement d'enfants, ces derniers doivent retourner au plus vite dans le
pays où ils vivaient avant d'être enlevés. Les juges allemands ont toutefois
tendance à s'appuyer sur une clause d'exception de la convention qui met en
avant le bien-être de l'enfant et prévoit qu'il peut rester dans son nouveau
lieu de résidence si son "intérêt" l'exige, avait récemment indiqué
Pervenche Berès, députée du parlement européen, et
membre de la commission parlementaire franco-allemande
de médiation. Selon Mme Berès, il n'existe pas
actuellement de cas d'enlèvement d'enfants franco-allemands.
Il s'agit plutôt de cas de divorces classiques avec règlement de droit de
garde.
Agence France Presse, 14.07.2001
Binationale Scheidungen:
Demonstration und Hungerstreik in Berlin BERLIN -
Etwa hundert Personen, davon acht Hungerstreikende, haben am Samstag in Berlin
demonstriert. Sie halten sich für Opfer der deutschen Justiz in - teilweise binationalen - Scheidungsangelegenheiten,
wie einer der Organisatoren erklärte. Eine französische Mutter und drei
französische Väter, eine deutsche Grossmutter und
zwei deutsche Väter sowie ein südafrikanischer Vater nehmen keine Nahrung mehr
zu sich, einige seit Mittwoch. Dies teilte J. T.,
der Quästor des französischen Vereins "SOS
Kindesentführungen", mit. Die Demonstranten, darunter viele Deutsche,
standen vor dem Platz der Gedächniskirche, in einem
der grossen Geschäftsviertel des Westens der
Hauptstadt, und sie schwenkten die Photos ihrer Kinder, die sie nach eigenen
Angaben seit Monaten oder gar seit Jahren nicht mehr gesehen haben. Herr T. erklärte, dass dieser Platz, wo zum Gedenken an
den letzten Weltkrieg eine halbzerstörte Kirche steht, "vollkommen unsere
Stimmung symbolisiert: die Zerstörung und die Erinnerung". Der deutsche
Abgeordnete Rolf Stöckel, Mitglied der deutsch- französischen parlamentarischen
Mediationskommission, die 1999 gegründet wurde, um in
den Konflikten der deutsch-französischen Scheidungspaare zu vermitteln, wurde
kürzlich zu diesem Hungerstreik befragt und meinte, diese Aktion sei gegen die
falschen Personen gerichtet". "Die deutsche Justiz ist unabhängig,
sie ist nicht nationalistisch", hatte er hinzugefügt. Die deutsche Justiz
wird oft wegen ihrer besonderen Interpretation der Haager Konvention von 1985
kritisiert. Im Falle einer Kindesentführung sieht die Konvention vor, dass die
Kinder so schnell wie möglich in das Land zurückkehren, in dem sie vor der
Entführung lebten. Die deutschen Richter neigen indessen dazu, sich auf eine
Ausnahmeklausel der Konvention zu berufen, die das Wohl des Kindes in den
Vordergrund stellt und vorsieht, dass es an seinem neuen Wohnort bleiben kann,
wenn sein "Interesse" es erfordert, erklärte Pervenche
Berès, Abgeordnete im europäischen Parlament und
Mitglied der deutsch-französischen parlamentarischen Mediationskommission.
Laut Frau Berès gibt es zur Zeit
keinen Fall einer deutsch- französischen Kindesentführung. Es geht vielmehr um
klassische Scheidungsfälle mit Sorgerechtsregelung. Übersetzung: C. Gut